Moins de STRESS, c’est mieux pour mon DIABETE !
3.5 millions de personnes diabétiques sont traitées en France, soit environ 5% de la population. 90% d’entre elles le sont pour un diabète de type 2
A La Réunion, en 2020, 71200 personnes étaient touchées par cette maladie chronique, ce qui représente 8% de la population.
Dans mon article « le stress : c’est quoi exactement ?« , j’indiquais que le stress favorisait la présence de sucre dans le sang, par l’intermédiaire des hormones dont il stimule ou inhibe la sécrétion.
Bien que le stress ne soit pas une cause d’apparition du diabète, il peut en favoriser le développement et devenir un facteur de risque pour une personne diabétique.
En outre, vivre avec un diabète est aussi une cause de stress.
Voyons un peu comment les 2 phénomène sont liés, et comment éviter de perturber notre indice glycémique du fait nos réactions.
LE SUCRE : L’ENERGIE INDISPENSABLE AU FONCTIONNEMENT DU CORPS
Le sucre dans le sang, appelé glucose, est le carburant qu’utilisent nos cellules pour produire de l’énergie.
Cette énergie nous permet de respirer (poumons), de réfléchir (cerveau) de marcher (muscles), etc…
Le transfert du glucose depuis le sang vers les cellules est permis grâce à une hormone : l’insuline.
Si le sucre n’est pas utilisé pour fabriquer de l’énergie, l’insuline favorise son stockage sous forme de glycogène, dans le foie et les muscles.
A chaque fois que nous mangeons, notre corps sécrète de l’insuline afin de permettre la consommation ou le stockage du sucre qui sera généré lors de la digestion : l’insuline est donc une hormone hypoglycémique, c’est-à-dire qui permet donc de réduire la glycémie (taux de sucre dans le sang).
A l’inverse, lorsque notre équilibre glycémique est bas, il y a production d’une hormone appelée glucagon, qui favorise le déstockage du sucre depuis le foie vers le sang.
Tout ceci participe de notre équilibre homéostatique (voir article « le stress : c’est quoi ?« )
QU’EST-CE QUE LE DIABETE ?
Le diabète est une maladie qui apparaît lorsque le corps ne sait plus utiliser ou stocker le sucre présent dans le sang :
- soit parce qu’il ne sécrète pas d’insuline : diabète de type 1
- soit parce qu’il ne sécrète pas assez d’insuline ou parce que les cellules ne réagissent pas correctement à l’insuline. : diabète de type 2
Ce sont les 2 formes principales de diabètes : le type 2 constitue 90% des cas. Le diabète de type 1, dit juvénile, correspond à 5%. Il existe d’autres formes telles que le diabète gestationnel, qui peut apparaître lors de la grossesse.
QUELS SONT LES RISQUES D’UN TAUX DE GLUCOSE NON CONTRÔLE ?
L’augmentation du glucose dans le sang favorise la coagulation et augmente ainsi les risques d’obstruction des vaisseaux. Les risques d’infarctus du myocarde et d’accident vasculaire cérébral en sont très significativement augmentés.
Les troubles oculaires sont fréquents et les neuropathies sont également à compter dans les risques de complications.
LES IMPACTS DU STRESS
Le stress a pour but de favoriser certaines fonctions de l’organisme en vue de faire face à un danger imminent : cardiaques, respiratoires et tension musculaire.
La mise à disposition d’énergie est indispensable, et lors d’une réaction de stress, les fonctions hormonales se coordonnent afin d’augmenter la glycémie.
C’est dans cette optique que les cellules deviennent résistantes à l’insuline afin d’inhiber son action hypoglycémique.
A l’opposée, la sécrétion de glucagon favorise le déstockage du sucre vers le sang.
On réalise l’impact d’une réaction de stress sur le taux de sucre dans le sang et son importance pour une personne diabétique, notamment si ces réactions se répètent.
Le développement d’un stress chronique favorise également des comportements particulièrement inadaptés aux personnes souffrant de diabètes.
On peut citer les grignotages, le tabagisme ou la surconsommation d’alcool, qui sont des phénomènes fréquemment observés chez des personnes en difficulté avec la gestion des facteurs de stress qu’ils rencontrent.
Enfin, il faut souligner qu’un stress important peut affecter la vigilance d’une personne diabétique, et impacter sa motivation.
ALORS QUE FAIRE ?
MESURER, ANALYSER, AGIR
Tout d’abord vous pouvez déterminer si votre stress impact votre glycémie.
Tenez un journal et indiquez :
- votre niveau de stress : une note de 1 à 10 (10 étant le niveau de stress maxi)
- votre glycémie mesurée lors de cette réaction ou juste en fin, avant que le calme ne se réinstalle
Puis analyser les résultats au bout de quelques semaines afin de vérifier ce qu’il en est.
Vous pouvez également décrire la situation afin de mieux comprendre votre schéma de réaction.
Partant de ces données, nous pourrez de vous-même mettre en place des actions qui vous aiderons à mieux gérer.
QUELQUES ASTUCES POUR MIEUX GERER
- Faire du sport : quoi de mieux pour la santé !
- Pratiquer une activité loisir que vous aimez !
- Pratiquer des activités bien-être : Pleine Conscience, Yoga, Méditation